Les Grands Principes.
La méthode est créée par Jeff Sutherland et Ken Schwaber en
1991 puis présentée à l’OOPSLA («Object-Oriented Programming, Systems,
Languages & Applications » ) en 1995
Le nom de la méthode est tiré du monde du Rugby : SCRUM,
qui signifie « Mêlée » en anglais est en parfaite analogie avec l’un
des ses fondements qui est la réunion, la cohésion et l’esprit d’équipe pour
faire face aux difficultés et pour atteindre un but commun.
La méthode SCRUM est une approche empirique se basant sur la
pratique, sur la visibilité et sur le retour sur expérience. La relation entre
le commanditaire et les utilisateurs évolue,
on accepte et on encourage les changements et les nouveaux besoins, et ce à tout moment
de la vie du projet.
La méthode SCRUM
s’appuie sur une livraison itérative et incrémentale comme toutes les méthodes
agiles, afin de pouvoir livrer rapidement en priorisant les fonctionnalités à
forte valeur ajoutée. Les itérations (« Sprint ») sont courtes et
permettent de présenter le résultat sous forme de prototype aux parties
prenantes. Ce développement itératif permet d’obtenir fréquemment les retours utilisateurs
et de prévoir en conséquence les ajustements nécessaires sur les prochains
sprints.
Pourquoi SCRUM ?
La méthode SCRUM peut
être assimilée à un jeu, avec un objectif, des rôles et des règles
claires. Elle est donc par conséquent
facilement explicable, assimilable et transposable sur une majorité des
projets. C’est la grande force de SCRUM, quelques heures de formations peuvent
permettre à n’importe qui de posséder les bases nécessaires pour comprendre le
fonctionnement et les enjeux de la méthode.
SCRUM a su se faire une place sur de nombreux projets, une
étude de 2015 montre que parmi les 3925 entreprises sondées qui utilisent les
méthodes agiles, 56% d'entre elles utilisent la méthode Scrum. Un succès qui
s'explique aussi par le fait que cette méthode permet notamment une grande
flexibilité et réactivité dans le développement des projets en s'adaptant à
l'évolution (constante) des besoins. Son engouement massif a permis la constitution d’une large communauté, avec les
retours d’expérience et les constructions d’ouvrages qui en découlent.
SCRUM est adaptable et adaptée. Ainsi il n’est pas rare de
retrouver des pratiques XP (eXtrem Programming) dans de nombreux projets SCRUM.
Et c’est bien une des forces de la méthode que de se positionner avant tout comme un outil,
une sorte de « framework » utilisable et adaptable (dans le respect
des valeurs agiles).
SCRUM : The Game
Comme évoqué, SCRUM peut être assimilé à un jeu, et comme
tous jeux, il a son vocabulaire propre composé d’un ensemble (réduit) de
définitions.
Parcourons les rôles, les artefacts et les cérémonies
nécessaires à la mise en place de la méthode.
Les Rôles
- La Team :
En charge de la réalisation du
produit, elle doit être autogérée et
multi-compétente.
- Le Product Owner (« PO ») :
Garant du produit et des intérêts
des utilisateurs, il compile, priorise et valide les fonctionnalités réalisées
par la team.
- Le SCRUM Master :
Porteur de la méthode et de ses
règles, il met en place les artefacts et anime les cérémonies. Il est aussi le support de la Team et du PO
pour régler les problèmes organisationnels.
Les Artefacts
- Le Product BackLog :
Liste de l’ensemble des
sous-fonctionnalités (appelées user stories « US ») priorisées
strictement, à réaliser. Cette liste est définie et maintenue par le Product
Owner.
- Le Release Burnup Chart :
C’est l’outil de suivi de
l’avancement des réalisations. Il permet de garder une visibilité sur le planning
et sur le périmètre de l’ensemble du produit.
- Le Scrum Board :
C’est l’outil visuel de suivi du
sprint en cours, avec les US embarquées dans le sprint, les tâches de
réalisation associées, leur statut …. Il est accompagné d’un Burndown Chart qui
est un graphique d’avancement du sprint en cours, idéalement mis à jour
quotidiennement.
Les Cérémonies
- Le Sprint Planning
C’est la cérémonie qui lance un
Sprint, le PO présente les US qu’il veut faire réaliser par la TEAM qui la
découpe en tâches. Chaque tâche correspond à une charge, et l’équipe embarque
autant de tâches et donc d’US que sa capacité lui permet.
- Le Daily SCRUM
Il s’agit du point quotidien de
l’équipe, qui se réunit et partage son avancement et les problématiques. Le
Daily Scrum doit être rapide (10 / 15 min).
- La Sprint Review
C’est la cérémonie de fin du
sprint. La Team fait une démonstration des US réalisées auprès du PO, qui peut
les valider ou non, mais aussi auprès des différentes parties prenantes pour
partager et obtenir leurs retours.
- La rétrospective
Effectuée à chaque fin de sprint,
c’est la séance d’amélioration continue
de l’équipe. On met en avant les dysfonctionnements, les bonnes pratiques, les
points de blocage organisationnels … et
on convient d’un plan d’action pour améliorer le travail au quotidien.
A suivre : Un REX sur les pré-requis et l'accompagnement nécessaire à une transition vers SCRUM.
sources :